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Prêtre marié : Comment s’appelle un prêtre qui peut se marier ?

Prêtre marié : Comment s’appelle un prêtre qui peut se marier ?

La question des prêtres mariés intrigue souvent, surtout dans le cadre du catholicisme romain où le célibat est la norme. Toutefois, certaines branches du christianisme permettent à leurs prêtres de se marier. Dans l’Église orthodoxe, par exemple, les prêtres peuvent se marier avant leur ordination.

Dans le catholicisme oriental, c’est aussi possible. Ils sont souvent appelés ‘prêtres séculiers’ ou ‘prêtres diocésains’. Pensez à bien noter que ces règles varient largement selon les traditions et les rites spécifiques. Les prêtres anglicans et certains pasteurs protestants peuvent aussi se marier, ce qui montre la diversité des pratiques religieuses en matière de clergé et de mariage.

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Les origines du célibat des prêtres

Le célibat des prêtres dans l’Église catholique romaine ne date pas d’hier. Dès le concile d’Elvire, vers 300, cette pratique est recommandée. Jean Mercier explique dans ‘Croire’ que dès le IVe siècle, l’Église demande aux prêtres de s’abstenir de relations conjugales. Une première interdiction formelle apparaît avec le concile de Latran en 1139, qui interdit le mariage des prêtres.

Toutefois, c’est le concile de Trente (1545-1563) qui réaffirme de manière définitive cette obligation. Yves Chiron, historien de l’Église, souligne que cette interdiction est le résultat d’une demande pressante des autorités ecclésiastiques pour préserver la pureté et l’engagement total du clergé.

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  • Concile d’Elvire : recommande le célibat des prêtres vers 300.
  • Concile de Latran : interdit formellement le mariage des prêtres en 1139.
  • Concile de Trente : réaffirme l’obligation du célibat des prêtres entre 1545 et 1563.

La question du mariage des prêtres revient régulièrement à l’ordre du jour, notamment avec le Rapport Sauvé qui réveille le débat sur le célibat des prêtres. Jean-Paul II et Joseph Ratzinger (futur Benoît XVI) ont tous deux nommé des évêques conservateurs aux États-Unis, fermant ainsi la porte à toute réforme en ce sens. Le célibat sacerdotal reste une discipline strictement observée dans l’Église catholique romaine, même si certaines églises orientales catholiques permettent l’ordination d’hommes mariés.

Les exceptions au célibat dans l’Église catholique

Certaines branches de l’Église catholique acceptent l’ordination d’hommes mariés. Le Pape François défend le célibat des prêtres mais admet des exceptions. Le cardinal Pietro Parolin ouvre la discussion sur cette question, affirmant que le célibat des prêtres n’est pas un dogme.

Dans les églises orientales catholiques telles que l’Église maronite au Liban, l’Église copte en Égypte, l’Église grecque-catholique ukrainienne en Ukraine, et l’Église éthiopienne en Éthiopie, il est possible pour des hommes mariés d’être ordonnés prêtres. Ces églises suivent des traditions distinctes tout en restant en communion avec Rome.

  • Église maronite : située au Liban
  • Église copte : située en Égypte
  • Église grecque-catholique ukrainienne : située en Ukraine
  • Église éthiopienne : située en Éthiopie

Le cas d’Alexandru Tudor est emblématique. Prêtre orthodoxe marié à Diana Tudor, il devient prêtre catholique avec l’aide de Monseigneur Charles Morerod. Cette exception met en lumière la diversité des pratiques et des traditions au sein même de l’Église catholique. Le débat reste vif, notamment depuis la publication du Rapport Sauvé qui remet en question plusieurs aspects de la vie sacerdotale.

Les prêtres mariés dans les autres confessions chrétiennes

Au sein des autres confessions chrétiennes, le mariage des prêtres est une pratique courante. Prenons l’exemple des églises orthodoxes. Dans cette tradition, les hommes mariés peuvent accéder à la prêtrise, à condition que leur mariage ait été contracté avant leur ordination. Cette règle permet aux prêtres orthodoxes de vivre une vie conjugale tout en remplissant leurs obligations religieuses.

Le réformateur Martin Luther, figure centrale du protestantisme, a joué un rôle déterminant en autorisant le mariage des pasteurs. Luther a lui-même épousé une ancienne religieuse, Katharina von Bora, en 1525. Cette décision a marqué une rupture significative avec les pratiques de l’Église catholique romaine et a ouvert la voie à une nouvelle interprétation de la vie sacerdotale.

Dans les églises protestantes, les pasteurs peuvent se marier sans restriction. Cette approche repose sur l’idée que le mariage et la vie de famille ne sont pas incompatibles avec le ministère pastoral. Les pasteurs protestants, qu’ils soient hommes ou femmes, trouvent ainsi un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.

Considérez aussi les églises anglicanes, où les prêtres peuvent se marier librement. En 1994, l’ordination des femmes prêtres a été autorisée, et en 2014, l’ordination des femmes évêques a suivi. Ces évolutions montrent une adaptation des pratiques religieuses aux réalités contemporaines et aux attentes des fidèles.

Ces exemples illustrent la diversité des approches concernant le mariage des prêtres dans les différentes confessions chrétiennes, contrastant avec la discipline stricte du célibat sacerdotal dans l’Église catholique romaine.

prêtre marié

Les implications et débats autour du mariage des prêtres

Le célibat sacerdotal a longtemps été un pilier de l’Église catholique romaine. Les conciles ont successivement réaffirmé cette obligation. Le concile de Latran en 1139 interdit formellement le mariage des prêtres, tandis que le concile de Trente entre 1545 et 1563 réaffirme cette décision. Jean Mercier explique dans ‘Croire’ que cette demande de célibat remonte au IVe siècle. Yves Chiron souligne que cette règle a été une réponse à des demandes pressantes au sein de l’Église.

Pourtant, des voix s’élèvent pour revisiter cette discipline. Le rapport Sauvé a réveillé le débat sur le célibat des prêtres, notamment en lien avec les questions de violences sexuelles. Le Pape François a reçu des propositions lors du synode sur l’Amazonie, bien qu’il n’ait pas retenu l’idée de permettre le mariage des prêtres. Le cardinal Pietro Parolin rappelle que le célibat n’est pas un dogme, ouvrant ainsi la porte à des discussions.

Les évêques allemands ont inscrit l’hypothèse du mariage des prêtres dans leur programme, mettant en lumière la nécessité d’adapter la vie sacerdotale aux réalités contemporaines. Des prêtres comme le père Patrice Gaudin et le père Jacques témoignent de la solitude éprouvée, notamment durant le confinement. Christine Pedotti, rédactrice en chef de ‘Témoignage chrétien’, plaide pour une réflexion approfondie sur cette question, soulignant l’urgence de répondre aux attentes des fidèles et des prêtres.

La Conférence des évêques de France a révélé des faits de violences sexuelles commis par des évêques, ajoutant une dimension critique au débat. Jean-Paul II et Joseph Ratzinger ont nommé des évêques conservateurs aux États-Unis, renforçant la position traditionnelle de l’Église. Le pape Benoît XVI a déclaré que le rapport au sacré suppose qu’on ne touche pas les femmes, une position qui continue d’animer les discussions.

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