La maladie d’Alzheimer requiert une prise en charge sur mesure en maison de retraite. Face à ce défi de taille, les établissements spécialisés ont mis au point diverses approches qui répondent aux besoins spécifiques des résidents. L’objectif est de préserver coûte que coûte leur qualité de vie malgré les assauts progressifs de la maladie.
Plan de l'article
Un environnement architectural sécurisé et repérant
L’aménagement spatial joue un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes touchées par Alzheimer. À bien y regarder, les maisons de retraite spécialisées ne laissent rien au hasard dans leurs configurations architecturales.
A lire en complément : Choisir sa mutuelle dentaire pour senior : comment s’y prendre ?
Les établissements ont opté pour des plans simples avec signalisation claire afin d’aider les résidents à s’orienter sans encombre. Le choix des couleurs n’est pas anodin non plus. Portes, tapis, corridors… Tout se distingue visuellement pour faciliter les déplacements autonomes. Cette approche permet aux résidents de se mouvoir librement dans un cadre rassurant. À bon chat, bon rat : la sécurité est assurée sans que les personnes ne se sentent emprisonnées.
Pour ce qui concerne la gestion de l’éclairage, elle se révèle particulièrement précieuse pour diminuer les effets du « sundowning », ce phénomène de confusion qui s’intensifie quand le jour décline. Par ailleurs, les jardins thérapeutiques viennent compléter ce dispositif bien pensé. Ces havres de verdure offrent aux résidents des espaces extérieurs sûrs où leurs sens peuvent être agréablement stimulés. Comme le souligne Emeis, référence en matière d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ces aménagements spécifiques bonifient considérablement le quotidien des personnes aux prises avec les troubles cognitifs.
A lire aussi : Seniors et taxi conventionné : comment se faire rembourser ses frais de déplacement ?
Une prise en charge médicale personnalisée
Le suivi médical spécialisé demeure la clé de voûte de l’accompagnement en maison de retraite pour ceux qui souffrent d’Alzheimer. Il faut dire que ce suivi nécessite un véritable orchestre médical où chaque professionnel joue sa partition avec précision.
C’est généralement un médecin coordonnateur qui dirige cet ensemble, en étroite collaboration avec le médecin traitant et différents spécialistes — neurologues, psychiatres, entre autres. Les évaluations gériatriques, réalisées à intervalles réguliers, permettent d’observer l’évolution des troubles et d’adapter les traitements en conséquence.
L’équipe soignante pluridisciplinaire veille au grain jour et nuit. Distribution des médicaments, soins techniques, surveillance des constantes, etc. Rien n’échappe à leur vigilance. Quant aux aides-soignants, ils accompagnent les résidents dans les gestes du quotidien avec des méthodes spécialement conçues pour la toilette, l’habillage ou les repas. Lorsque la situation l’exige, notamment pour une rééducation ciblée, le SMR gériatrique (Soins Médicaux et de Réadaptation) élabore des programmes personnalisés. Ces derniers visent à évaluer et traiter les dépendances tant physiques que cognitives chez les seniors affectés par cette maladie qui ne fait pas de quartier.
Des programmes de stimulation cognitive et thérapies non médicamenteuses
Comment ralentir la progression d’Alzheimer ? Les établissements ont trouvé une partie de la réponse dans diverses activités thérapeutiques innovantes qui sollicitent les capacités encore préservées des résidents.
Les ateliers de mémoire adaptés se déclinent en exercices de concentration, jeux de société sur mesure et reconnaissance d’objets familiers. Ces pratiques nourrissent les fonctions cognitives qui résistent encore à la maladie, tout en favorisant ces précieux moments de partage entre résidents. Une pierre deux coups, en somme.
Les approches sensorielles personnalisées méritent également qu’on s’y attarde. La musicothérapie, notamment, fait des merveilles pour réveiller des souvenirs enfouis et apaiser les angoisses. D’autres techniques complètent la panoplie thérapeutique : aromathérapie, présence animale ou jardinage. Toutes contribuent à offrir des alternatives efficaces aux traitements médicamenteux classiques.
L’implication essentielle des familles
Les proches aidants ? Impossible de faire l’impasse sur leur contribution majeure dans l’accompagnement des personnes atteintes d’Alzheimer, même après leur installation en maison de retraite.
Les visites familiales régulières constituent un véritable baume au cœur pour les résidents tout en préservant des liens affectifs irremplaçables. Ces moments privilégiés offrent également aux proches l’opportunité d’observer les évolutions de la maladie et d’échanger leurs observations avec l’équipe soignante pour affiner le plan de soins.
De nos jours, les établissements invitent vivement à la collaboration active des familles dans les activités quotidiennes et les soins. Une aidante familiale témoigne avec émotion : « L’établissement est devenu pour moi un lieu d’accueil et de convivialité avec les autres familles, avec les personnes malades, avec les aides-soignants ». Cette synergie entre familles et professionnels assure une continuité harmonieuse entre la vie d’avant et celle en institution. Chacun y trouve son compte.